L’intérêt de la rénovation par étapes est de répondre à certaines situations de manière compatible avec les travaux déjà faits et de s’adapter à des budgets plus restreints, tout en gardant en tête la vision globale du logement et la nécessité de regrouper au maximum les travaux pour limiter le nombre d’étapes (2 ou 3 maximum), au sein desquels les lots sont organisés de manière techniquement cohérente. Une feuille de route de travaux permet d’établir dès la première étape la chronologie de l’ensemble des travaux jusqu’à l’état final, d’anticiper leurs interactions et de les suivre dans le temps.
La rénovation par étapes se distingue de la rénovation par gestes, qui juxtapose des gestes de travaux dissociés, dans un ordre aléatoire, sans vision globale et sans attention portée à l’interface entre les différents lots (traitement des ponts thermiques et de l’étanchéité à l’air notamment).
Les risques spécifiques à une rénovation par étapes sont liés à une plus difficile organisation du chantier, un coût global plus élevé, une difficulté à attester de la performance atteinte (difficile de faire un test d’étanchéité à l’air lorsque l’enveloppe n’est pas intégralement rénovée) et évidemment l’impossible communication entre les intervenants à deux étapes de travaux distinctes !
Il est donc nécessaire de répondre à ces risques en sécurisant autant que possible grâce aux outils, d’où le développement d’une feuille de route de travaux à long terme, qui pourra être communiquée lors d’intervention futures, et qui contient les points de vigilance et mesures conservatoires à appliquer dès la première étape de travaux.
Un rapport de l’ADEME sur la rénovation performante par étapes met en évidence l’intérêt de rénovations les plus complètes possibles et la nécessité d’éviter les rénovations par gestes pour l’atteinte des objectifs nationaux énergie-climat. Au sens de ce rapport, la rénovation par étapes est à relier aux notions de Rénovation Quasi-Complète et Rénovation Semi-Globale.
